20230625 111729

Sur mon initiative, je retrouve Cyril Bob et Henri à l'atterro de Planfait, je n'en mène pas large au vu des balises annonçant un vent de fou. Au déco, rien d'alarmant et en l'air tout est au vert. Très rapidement, Cyril et moi faisons le plafond aux dents de Lanfon, puis transition aux Roc des Bœufs étonnant de facilité, à nouveau un plafond à 2200m et retour classique par Montmin … Au total deux heures de vol dans un paysage magnifique dont il est impossible de se lasser.

Nous décidons de prendre la navette pour refaire un vol. Au déco nous ne voyons pas d'aile en l'air sauf Bob dont on était sans nouvelle qui revenait de 3 h de spaghettis entre le Lanfon et la Tournette : quelle santé! La masse d'air a changé et on regarde partir deux-trois fusibles qui nous confirment que le coin est pourri (cela arrive souvent quand il y a du nord-est en altitude).

Montée express à Montmin pour un vol de fin de journée. Le Roux ne donne plus beaucoup mais l'objectif de retour à Perroix est envisageable. Henri qui n'avait fait qu'un plouf amélioré avec sa nouvelle voile s'est démené pour monter suffisamment et l'on pose tous les trois à Perroix en ayant vu de près les sapins du Lanfonet. Nous retrouvons Bob … au café pour conclure une belle journée de vol. Retour à Lyon pour le groupe, pour moi la journée n'est pas fini, je rejoins un collègue de boulot qui me fait la gentillesse de m'inviter à un pique-nique en famille sur la plage d'Angon : baignade, rosé, coucher de soleil…

Ce n'est pas tout ça, il ne faut pas se coucher trop tard, demain réveil aux aurores pour être à 10 h au col de Fer!! Départ 8 h 30 en prenant au passage Kilian (un des fusibles d'hier qui me confirme n'avoir pas aimé son vol) et Michel qui nous attend à l'atterro de Marlens : deux amis avec qui je vol régulièrement. Au col de Fer nous sommes accueillis chaleureusement par Hélène et Franck qui n'ont pas aimé leur bivouac en camping-car à cause de ce soleil trop rouge le soir et qui pointe son nez trop tôt le matin dans ce paysage où il n'y a que de grandes montagnes à perte de vue… ( !!! ߘꩠL'atmosphère se détend rapidement lorsque Frank me chambre pour avoir oublié de dire à Michel de laisser sa clé vers sa voiture!!

La marche d'approche est royale dans un chemin ombragé et le déco offre un paysage grandiose. Même pour un plouf, je signe tout de suite. Nous étalons nos voiles sans nous presser en attente de voir quelques ailes dépasser de la crête…. Les minutes s'égrainent et nous perdons espoir en voyant deux très bons décoller un peu plus haut que nous et ne faire guère plus qu'un plouf! 11H 30 : visiblement ce n'est pas la journée malgré un cum sur la dent de Cons qui nous nargue. Nous décollons en escadrille pour nous retrouver à 1500 m sur la face Est du bas du Charvin, le plafond est là et une vingtaine de chiffons s'escriment à tenter de gagner mètre par mètre pour s'extraire, c'est beau à voir mais les rapaces qui restent sagement sur leur falaise ont dû nous traiter d'ignares. J'annonce en radio que perdu pour perdu je traverse, arrivé de l'autre coté je suis accueilli par un rapace que je ne vois que quelques secondes, j'enroule de petits thermiques gentils et suis rejoint rapidement par Kilian, Michel, Hélène et Franck ... Nous nous entraidons avec Kilian pour nous extraire sur la crête (il est bon ce jeune avec sa petite Leaf2 en haut de fourchette). Ca y est, le vol est lancé, Belle Etoile à 1800, Frank transite déjà à Tamié : chapeau président!! Premières barbules avant de traverser le col, je kiffe ce moment où la voile flirte avec la base du nuage, en plus je prends le temps de contempler le Mont Blanc d'un coté et le lac d'Annecy au loin. En sortie de transition c'est cette fois un nuage bien compact que je rejoins rapidement. C'est gagné jusqu'à la dent d'Arclusaz. C'est sans compter ce p…. d'épaulement que je négocie toujours bas (de peur d'enrouler sous le vent de la brise peut être ??!!), ça y est je me retrouve à 1200 m dans une couche de m…. avec en plus la brise qui coupe tout, je peste et fulmine en m'imaginant vacher une énième fois dans le village de Montailleur !!!! A chaque bullette, j'ai l'espoir de m'extraire mais c'est peine perdu et j'avance à la vitesse d'un escargot. Heureusement Kilian a été plus patient que moi et me rattrape bien plus haut. Il arrive à la dent d'Arclusaz avant moi et je lui dit en radio qu'il va être satellisé. Encore une douche froide ; il doit y avoir quelque chose mais les 5 ou 6 ailes qui sont là sont aussi mauvaises que nous! Direction Côte Blanche où je sais qu'il y a un thermique pour se refaire. C'est chouette : nous arrivons ensemble mais le cross se transforme en soaring sur une crête à mouette de 50 m. Dépité, Kilian décide de partir ramasser les pâquerettes en direction de Montlambert. Des ailes sont un peu plus hautes que moi et je me concentre pour enrouler un thermique ridicule qui me monte quand même à 1700 m de quoi rentrer dans les Bauges par le bas d'Arclusaz. Je suis tout de même Kilian qui contre toute attente est à Montlambert. J'arrive assez haut et enroule promptement un thermique puissant bientôt rejoint par mon binôme. Plus loin pour nous c'est l'aventure et nous suivons une Artik qui semble connaître le chemin. Transition sur la Galopaz je sors mon compas il n'y a rien pour poser en dessous, et si je me fais contrer en arrivant sur la crête… 2000, 2100, 2200 : là je pense pouvoir m'engager… Au final, j'arrive 200 m au dessus du col, c'est bizarre mes angles sont toujours plus aigus en vol… Enfin les faces ouest et le cheminement est facile jusqu'au Colombier. Il faut faire le plein pour envisager rejoindre le roc des Bœufs. Kilian est devant moi et part un peu bas, certainement un peu de lassitude et un manque de conviction en voyant cette longue transition. On arrive en même temps sur le Julioz mais il est trop bas pour se refaire. Je remonte au sommet sans trouver la pompe salvatrice. Ce n'est pas grave si je n'arrive pas à raccrocher le bas du roc des Bœufs, on fera du stop à deux. J'imagine rencontrer une brise du lac puissant en arrivant si bas mais je trouve plutôt un thermique qui me hisse à 2000 m devant le rock. Le reste n'est plus que formalité jusqu'aux dents de Lanfon. Mais je n'ose pas aller au Parmelan ou au Verrier il est 16 h 30 - 17 h et les thermiques deviennent très teigneux. Direction la Tournette pour faire au moins 1800 et filer sur Faverge pour boucler un triangle plat. J'enroule avec quelques biplaces mais un Dragon vient sur nous pour secourir certainement un marcheur (pour une fois ce n'est pas un parapentiste dans un arbre!!). 1700m sur le déco de Montmin mais je décide tout de même de poser à Doussard pour rester sur une note positive. Hélène et Franck me ramènent royalement ma voiture. Hélène a suivi sensiblement notre vol aux mêmes altitudes jusqu'à la dent d'Arcluz pour revenir sur ses pas, bravo c'était le plus complique, en solitaire en plus!

De retour à Perroix je retrouve Jacques, Gilles et Cyril par ordre d'ancienneté qui ont eux aussi la banane après le survol du roc des Bœufs à 2400! 

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Vito