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Ce mardi 6 Juin, nous partons à 6 pour Aiguebelette : Yvon, Hervé, Mathieu, Christian, Grégoire et ma pomme Dan

Chacun avec un programme un peu différent, le mien était d'aller jusqu'à la grande Sure, histoire de commencer vraiment la saison.

Yvon et Hervé décollent, c'est un peu tôt et faiblard au déco, je dois attendre quelques minutes, Gérald Delorme attend aussi la bouffe, malgré sa voile légère.

13h30, je décolle, et après une tentative infructueuse vers Château Richard, sous le vent du Nord, je me dirige vers Pampers, ou mes deux compères enroulent au-dessus du relief.

C'est bon, je vais les rejoindre, et à nous l'aventure.

Je passe sous le déco un peu radada, puis ça monte un peu, et quand j'atteins +1,4m/s, je tente d'enrouler. Il  devrait y avoir la place.

Ca commence bien, mais le thermique m'abandonne avant la fin du tour, plus moyen de garder le rayon du virage qui s'ouvre alors que je suis face au relief....encore un quart de tour.....je resserre....  mais ça ne suffit pas, et à l'évidence, ça ne passera pas.

Et crac, la voile coiffe un tilleul et j'arrive à 38 km/h contre la canopée......et tout devient calme. La voile est là au-dessus de ma tête sur la canopée, et moi près du tronc. Pas de choc, les branches ont tout amorti. Pas de bobo sauf à l'amour propre.

Je préviens Mathieu par radio, il a la gentillesse d'appeler les pompiers, je donne ma position lue sur le Sysnav.

Puis 1/2 heure d'attente, pendant laquelle je prépare la suite des événements.

1 je m'assure en passant une cordelette autour du tronc dans mes maillons.

2 je prepare ma ligne de "pêche au gros" que je descends, lestée par un couteau "serrurerie saillard"

A ce stade, déjà trois choses à optimiser :

1 le téléphone était dans ma poche arrière, il faut l'avoir à portée de main afin d'être autonome pour appeler les secours

2 la cordelette doit mesurer au moins 2m : j'ai du me rapprocher du tronc, et je n'avais pas beaucoup de place pour faire le noeud

3 j'ai passé la demi-heure à démêler ma ligne de pêche qui était seulement en peloton de ficelle, ça ne suffit pas, il faut l'enrouler sur un mandrin.

Les pompiers sont arrivés, et là bravo les artistes, j'ai monté leur corde, un pompier cordiste est monté vers moi, est passé un peu plus haut, m'a monté un peu avec un palan, pour décrocher la voile, puis m'a descendu en rappel. J'étais quand même à 20m sol.

Tout ça a dû prendre 1/4 d'heure.

Là ou ça s'est un peu corsé : comme j'allais bien, il sont vite repartis vers le prochain débranchage à Château Richard, en m'expliquant le chemin pour rejoindre la route qui n'était pas loin en dessous :

"Tu montes le talweg tu arrives sur un replat, tu tournes à droite et tu tombes sur la route".

Mais une fois en haut du talweg, je n'ai jamais trouvé de chemin pour éviter la falaise qui était en dessous, ça descendait dangereusement. Il a fallu tout remonter, et j'ai fini par trouver un chemin dont je me suis dit qu'il devait rejoindre la civilisation.

Et là c'est la 4e chose à améliorer : il faut une cartographie détaillée qui marche : j'ai un problème avec "Map qui ne cesse de s'arrêter" même dans les zones bien couvertes. J'ai bricolé avec Wase et avec Géotracker pour voir que ce chemin allait vers Château Richard.

Ce chemin ne montait pas beaucoup, il allait vers le Nord en passant sous les abris sous roche, mais au moins on pouvait marcher.

il passait sous le déco, puis a fini par rejoindre un chemin qui montait à la route, 700m après le déco. Ouf.

Et là mes compères Yvon et Hervé étaient là, il était 19h30. Fin de l'épisode.

 

EPISODE RÉCUPÉRATION DE LA VOILE

Dans le bois, je prends contact par télépone avec "Canopée" : Loîc, puis Benoît... Difficultés de délai, discussion, puis Benoît me dit qu'il peut venir mercredi début d'après midi, soit le lendemain.

Je le rejoins à l'atterro d'Aiguebelette vers 15h45, et là il me rend une voile impeccablement rentrée par brassées dans un sac.

Je lui demande comment il procède : il monte à l'arbre, et coupe les branches nécessaires pour récupérer petit à petit la voile comme nous faisons quand elle est dans les buissons. Il ne faut surtout pas couper l'arbre en bas, car c'est là que les dégats se font !

Je ne peux que vous recommander ces gens, si d'aventure vous en aviez besoin.

Pour le fun : Benoît m'a dit qu'il passait toujours par le haut pour aller à cet endroit.

Et cerise sur le gateau : il y avait un frelon dans la voile qui m'a piqué à travers la voile quand j'ai voulu la prendre pour la demêler

Mais ça aussi s'est bien terminé !

EPISODE DÉMÊLAGE

Le temps de me boire une petite bière pour me remettre, les copains qui volaient ce jour là s'étaient posés avant l'orage, et nous avons fait une bonne séance de démêlage / contrôle. Tout a l'air d'être parfait.

Merci Grisly, Grégoire, Pierre et Erwan.

Et tout finit par une tournée générale.

OUF.....

Dan