Vous avez dit bizarre mon cher cousin ?

Comme c’est bizarre !

Ben oui, ce dimanche 11 juillet s’est révélé bizarre

Coincé entre un samedi un peu rodéo, qu’un vent de sud ouest soutenu inhibant les pilotes du jour est venu troubler, et un lundi pluvieux tout juste bon à ravir les salades et les escargots

Ce dimanche a offert aux pilotes du jour un menu de fête

Certes les prévisions nous avaient promis une inversion à 1500 m, promesse tenue, mais l’instabilité promise sous cette barrière infranchissable était au rendez vous

On se serait cru à la foire du trône

Ça montait et descendait à satiété

Même que les plus téméraires parmi nous ont pu aller se rafraîchir aux barbules, véritables brumisateurs du jour

Fallait tout de même se battre un peu, les thermiques moins nombreux et moins actifs que les dégueulantes, c’est la valeur du guerrier qui faisait la différence

Et là les TP du jour, rien que des gueux, mais oh combien valeureux, ont donné le meilleur d’eux mêmes

Combat ils ont livré, avec l’âme des explorateurs du 15eme siècle, ils se sont engagés vers le nord, à la conquête de l’antenne relais, puis vers le sud à celle du grille pain

Point d’autres pilotes dans des lieux aussi reculés, que des TP !

En fin de vol, récompense ultime pour service rendu, un long moment de détente dans une pompe toute douce qq part entre le lac et le banchet,

JB et son fier destrier l’artik 6, (quel beau couple, Jack Lang aurait dit « quel bel homme », non je n’en suis pas !!!), au dessus de moi, tous deux frôlant du bout des doigts la commande de frein pour virer à plat, avec le vert des prairies et celui du lac sous les pieds

Quel dessert !

Mais posés après plus de 2 heures de vol, le meilleur était à venir

La petite mousse chez Pipo et sa frangine sœur Anne, celle qui ne voit jamais rien venir

Et là forts de l’ivresse produite par les vols du jour, ce sont blagues, plaisanteries en tous genres

Le bonheur quoi !

Et le retour en voiture

Un moment d’anthologie

Le plein de bonheur fait qq heures plus tôt continue de bercer les âmes

Les bouchons sur l’autoroute n’ont aucune prise sur l’humeur du moment, éclats de rire et bons mots continuent de fuser

Même les chauffards qui tentent de faire des crasses à notre pilote au volant n’en reviennent pas, c’est avec un grand sourire et non avec un bras d’honneur qu’il répond à leurs queues de poisson

Que d’employeurs comblés ce matin de voir des mines réjouies et à l’heure !

Ce bonheur va se répandre peu à peu dans tous les bureaux, les immeubles voisins

J’irai voir tout à l heure la tronche de mon boulanger, peut-être qu’il va être souriant aujourd’hui ?!